Régimes chez les personnes âgées, bien peser le pour et le contre.

Régimes chez les personnes âgées, bien peser le pour et le contre. <em>(de Fabienne Millet-Armbruster)</em>

Je souhaitais partager avec vous cette article issu  de la revue mutualiste MGEN.En effet notre méthode de travail Maigrir 2000 est vraiment adaptée pour éviter la dénutrition et aider à perdre du poids.

Je trouve qu'il est très important de prendre conscience de ce risque, d'autant que les années avenirs risquent de voir des séniors qui rencontreront des problèmes d'obésité (notre société de consommation), des troubles du comportement alimentaires liés au régimes restrictifs mis en place au cours de la vie.Il faut noter que l'espérance de vie nous permettra de vivre de plus en plus de manière autonome.Il faut cependant garder du plaisir à se nourrir de manière simple et adapter à nos besoins au fur et à mesure du vieillissement et surtout garder du plaisir .Bonne Lecture.

Fabienne Millet Armbruster

REGIME CHEZ LES PERSONNES ÂGÉES BIEN PESER LE POUR ET  LE CONTRE

L'obésité n'épargne pas les personnes âgées de plus de 75 ans.
Faut-il les mettre au régime et les exposer à un risque de dénutrition ? Éléments de réponses:

En France, 15 à 20 % des personnes âgées de plus de 75 ans sont obèses(1). S'il est judicieux de perdre du poids lorsqu'on est jeune et en bonne santé, à partir de 75 ans, en revanche, a fortiori si l' on est malade ou fragile, un régime alimentaire risque, s'il n'est pas adapté, de provoquer ou d'aggraver une dénutrition, autrement dit une ou plusieurs carences nutritionnelles. Dénutrition qui, elle aussi, concerne 15 à 20 % de la population âgée(2). 

La dénutrition touche aussi les obèses
 « La dénutrition favorise les infections et les retards de cicatrisation, mais aussi l'ostéoporose qui expose aux fractures lors des chutes. Elle aggrave les insuffisances cardiaque ou respiratoire sévères. Autant de conséquences qui risquent de majorer encore un peu plus la dénutrition. Un redoutable cercle vicieux risque de s'enclencher », précise le Dr Daniel Rigaud, praticien hospitalier au CHU de Dijon et professeur de nutrition à l'université de médecine de Bourgogne. Contrairement à une idée reçue, dénutrition n'est pas syno¬nyme de maigreur. « On peut être obèse et dénutri(e), confirme Daniel Rigaud, se pose alors la question de la perte de poids, qui peut s'avérer nécessaire pour redon¬ner de l'aisance et de l'autonomie dans la vie de tous les jours. » Rappelons ici que l'activité physique est essentielle à tout âge pour renforcer ou maintenir sa masse musculaire et s'opposer ainsi aux chutes.

Rééquilibrer les repas


Au grand âge, la prescription d'un régime est médicale et ne se décide pas sur le seul chiffre du poids. « L'analyse fonctionnelle du surpoids est primordiale : elle vise à établir son ancienneté, apprécier sa stabilité ou son évolution dans le temps. Il faut également s'interroger sur la régularité des repas et leur composition. Trop nombreux sont ceux qui ne prennent plus de repas à table, explique le Dr Rigaud. Et, plutôt que de diminuer les apports alimentaires, il faut surtout rééquilibrer les repas et apporter des quantités suffisantes de protéines sous forme de viande ou de poisson, indispensables au maintien d'une bonne masse musculaire. Si nécessaire, on peut recourir aux compléments alimentaires, vitaminiques, protéino-énergétiques ou calciques.

Il n'en faut pas beaucoup plus pour obtenir une perte de poids de 2 à 3 kg. Dans tous les cas, le régime doit être progressif et lent car le métabolisme à cet âge n'est plus préparé aux changements alimentaires trop brutaux. »
Daniel Gloaguen


(1) Lobésité est définie par un indice de masse corporelle (IMC) supérieur ou égal à 30. LIMC est calculé en divisant le poids, exprimé en kg, par lataille, exprimée en mètre au carré.
(2) La 3e phase du Plan national nutrition santé (PNNS 2011-2015) met notamment l'accent sur le dépistage et la prise en charge de ce phénomène quitouche aussi 45% des résidents de maisons de retraite (chiffres 2010).

 

LES SIGNES DE LA DÉNUTRITION
Si le surpoids est facilement identifiable, la dénutrition reste souvent silencieuse. En matière d'amaigrissement, il existe un risque de dénutrition lorsque la perte de poids est supérieure ou égale à 5 % du poids du corps en un mois, ou à 10 % en six mois. D'autres petits signes permet¬tent de repérer une dénutrition : fatigue, œdèmes, ongles cassants, cheveux secs, peau fragile, sèche et terne, troubles de la concentration, nausées et vomissements, diarrhée, accélération du pouls (tachycardie), fragilité vasculaire.
D. G.


 En savoir plus: mangerbouger,fr/pro/IMG/pdf/CraesCrïps,pdf denutrition-geriatrie.com
mgen.fr sur les dangers des régimes amaigrissants à la mode et sur l'utilité ou non d'un împédancemètre.